Gniiii… Mal à la tête : panne d’aspirine alors qu’un troupeau de gnous batifole sous ma calotte cranienne. Au lieu de dormir pour affronter une respectable journée de travail en bon citoyen contribuant au PIB de la Nation, j’ai terminé cette nuit une oeuvre récente de Marion Zimmer Bradley, écrite en collaboration avec Holly Lisle : Glenravenne. Apparemment, c’est une série, Les Pouvoirs Perdus, puisqu’un second volume est sorti au Fleuve Noir, sous le titre La Faille entre les Mondes.
L’histoire ? Deux femmes, deux amies, chacune éreintée par la vie, se trouvent projetées hors de leur Amérique natale, hors du XXème siècle, dans un monde féérique, Glenravenne, dominé par un spécimen fort classique de méchante, la sorcière presqu’immortel mais pas vraiment, mais qui aimerait le devenir. Les deux héroïnes vont se trouver balottées entre les factions luttant pour la domination de ce monde, guidées par un guide de voyage magique, pour finalement affronter leur destin et s’assumer en tant qu’héroïnes. Happy end, tout ça, la méchante est battue, le gentil épouse la gentille et l’autre gentille peut retrouver son home, sweet home.
L’écriture est ma foi agréable et coule de source, mais sans le brillant qui permettrait de transcender ce sympathique bout de monde, la Glenravenne : le récit est en effet très visuel, et l’image mentale que j’ai pu construire est ce qui m’a captivé dans le livre… mais il manque quelque chose ! L’histoire n’est par ailleurs pas d’une folle originalité : son principal intérêt réside dans les affres sentimentales dans lesquelles se débattent les deux héroïnes, et la vision très féminine qui en est donnée par les deux auteurs.
Au final, je ne regrette pas mes soussous, mais j’ai la nette impression que ce livre va finir sur mon « étagère des tomes n°1 », qui regroupe toutes les séries de fantasy entamées dont je n’ai pas acheté le tome n°2 ! Quoique si je le croise par hasard, au détour d’un rayonnage… sait-on jamais ?