LA NOUVELLE HUMANITE

2) Les mutations :

Les régions irradiées ont vu apparaître peu de temps après l’Orage Noir un certain nombre de cas de mutations provoquées par la radioactivité chez les descendants des survivants qui ont continué à vivre dans les zones faiblement irradiées. Dans l’immense majorité des cas, les mutations ne se sont pas révélées viables ; pourtant, dans une faible proportion, les enfants mutants ont survécu : approximativement 1 cas sur 1 000. De plus, les observateurs de la Commission de Santé Publique de l’Autorité qui ont étudié ce phénomène ont observé que les mutations viables correspondaient à un nombre limité de tendances, des possibilités jusqu’alors latentes du génome humain, révélées par l’environnement particulier auquel ces personnes avaient été soumises. Il résulte de ceci que les mutations sont transmissibles génétiquement.

Les diverses mutations observées, par-delà leurs différences, se caractérisent par deux traits communs : ces formes sont dépendantes à l’égard de la radioactivité. Un mutant ne peut en effet survivre sans un niveau de radioactivité ambiante minimale, qui semble lui fournir une source d’énergie complémentaire : en l’absence de cette énergie, le mutant s’affaiblit rapidement, en l’espace de quelques heures. De plus, l’ensemble du corps du mutant est radioactif, car son corps est formé au niveau atomique d’un nombre plus important d’isotopes radioactifs, et surtout il est chargé de nombreuses particules radioactives.

Les différentes formes mutantes sont en nombre limité, même si de nouvelles expressions de mutation sont régulièrement découvertes. Si un grand nombre de ces mutations se résument à une apparence étrange, parfois repoussante, quelques mutations présentent un intérêt tout particulier de par leur étrangeté.

• Les psions : Ce type de mutation rarissime n’a été rencontré qu’en un nombre extrêmement limité d’occasions (une quinzaine pour l’heure). Ces mutants avaient une apparence variable, celle d’une des autres familles de mutations. Ils ont le pouvoir de capter un certain nombre d’ondes émises par le cerveau humain, de les comprendre et de les altérer à volonté. Apparemment, ces mutants peuvent dans une certaine mesure lire les pensées, communiquer par télépathie ou par empathie, et influencer le cerveau d’autrui à un niveau subliminal. Cependant, les individus rencontrés étaient des êtres à l’esprit brisé, saturé par l’exposition constante aux pensées d’autrui, et qui maîtrisaient très mal leur pouvoir.
• Les sensoristes : Ces mutants sont peut-être ceux qui ont gardé l’apparence la plus proche de l’homme normal : leur corps est en tout point semblable au corps humain, mis à part cinq appendices en forme de tentacule de peau rougeâtre, longs d’une trentaine de centimètres, qui sortent de l’arrière de leur crâne. Ces appendices sont des récepteurs sensoriels d’une grande précision, qui leur permet de percevoir les ondes visuelles et sonores dans un très large spectre, ainsi que le spectre olfactif, la radioactivité et la gravité.
• Les kinésistes : Il s’agit d’une mutation à peine moins rare que celle des psions. Ces êtres ont semble-t-il le pouvoir d’émettre des ondes gravifiques ou de déformer les ondes existantes. Cette mutation, sans aucun doute la plus mystérieuse de toutes, leur confère une palette de pouvoirs impressionnante, limitée uniquement par leur inventivité : télékinésie, lévitation, projections, accélérations… Ces mutants ont une apparence impressionnante : nettement plus grands que la moyenne des hommes, ils sont toujours courbés, et ont une articulation inversée aux jambes ; enfin, ils sont recouverts d’une carapace noire minérale.
• Les magnétiseurs : Ces êtres ont intégré une forte proportion de métaux dans leur corps, ce qui leur confère une très grande résistance naturelle, et ils émettent un champ magnétique extrêmement puissant, qu’ils ont appris à contrôler. Leur maîtrise des champs magnétiques leur permet de créer à l’occasion des champs de force impénétrables, mais pour un temps limité. Ils sont également dotés de deux organes en forme de dôme métallique sur les flancs, qui sont en fait des émetteurs et récepteurs radios organiques. Les magnétiseurs ressemblent à des humains très maigres et très grands, à l’épiderme d’une couleur métallique.